La seule manière de réduire le déficit sans que cela ne tourne au bain de sang social, c’est l’investissement. Jusque maintenant, la France a investi massivement dans trois secteurs d’avenir : l’écologie dans un monde qui va vers la dépopulation, les populations africaines avec un continent africain qui n’a jamais pesé si peu en termes de PIB mondial, et enfin les retraites.
En termes de % du PIB, la France est en retard et n’occupe que la 16ème place mondiale des dépenses liées à la recherche. Malgré un étatisme surdéveloppé, nous ne possédons même pas l’avantage de l’investissement stratégique. En comparaison, le Japon investit 48% plus que nous, et le Danemark 26%.
Le résultat est que le Japon est capable d’avoir une balance courante positive de 250 milliards de dollars. Le pays nippon tire une manne considérable des revenus d’investissements effectués par son Etat, compensant largement son déficit commercial. Si vous vous demandiez comment les Japonais arrivaient à maintenir un tel niveau d’endettement sans recourir de trop à l’immigration, maintenant vous savez.
Le Danemark de son coté tire des bénéfices significatifs de son investissement dans le médical. Novo Nordisk est désormais l’entreprise la plus valorisée au niveau européen, devant LVMH, en étant spécialisée dans le traitement pour le diabète ou bien l’obésité, deux maladies qui détruisent nos finances publiques. Le diabète est en effet la maladie longue durée la plus coûteuse en France. On estime aujourd’hui que les Danois sont sauvés de la récession grâce à l’essor spectaculaire de leurs exports de médicaments.
Mais ce qui est le plus fou, c’est que contre tout bon sens, le spectre politique français propose de réduire encore l’effort fourni dans l’investissement, dans un pays déjà miné par le manque de goût pour le risque. Car il ne faut jamais oublier que des revenus tels que les dividendes, les plus values actionnariales, sont les revenus du risque pris, celui que personne ne voulait prendre. Ainsi le RN proposait de surtaxer les revenus liés à l’investissement. LR, lui, proposait de réduire le dispositif du CIR du tiers de son budget, un des rares mécanismes soutenant le coût du travail de recherche et développement. Et enfin Renaissance proposait lui de réduire le budget de la recherche publique et de l’enseignement supérieur d’un milliard d’euros.
Dans la situation française, il n’y a qu’un seul échappatoire : réduire les dépenses de fonctionnement et les pensions pour investir autant que possible. Le non-investissement est en vérité le déficit de demain, et nous risquerions avec une politique d’austérité simple de nous retrouver piégés. Pour jauger les effets d’une politique d’austérité simple, il suffit de regarder quels ont été les conséquences de la politique de David Cameron en Angleterre, une vidéo explicative ici :
Sources :
Le déficit public dérape, des coupes budgétaires à venir – Challenges
les Républicains – Contre-budget des Républicains (republicains.fr)
A la recherche d’économies, le gouvernement se penche sur les maladies chroniques | Les Echos
Novo Nordisk becomes Europe’s most valuable company | Fortune Europe
Balance courante Japon 2014-2024 | Statista
Classement des États du monde par dépenses en recherche et développement (% du PIB) (atlasocio.com)
Entrepreneur, ingénieur spécialisé dans les technologies d’Intelligence Artificielle.