La logique identitaire ne doit pas être un retour en arrière mais un bond en avant. Certes, le rêve identitaire a toujours une part de nostalgie. Mais c’est surtout sortir de la société multiethnique qui ne raconte rien, qui nous appauvrit en promouvant ce qu’il y a de commun entre des groupes d’individus qui n’ont rien en commun, et renouer avec la société européenne qui nourrit cet imaginaire très riche qui fut le nôtre.
C’est seulement à partir de cet imaginaire, que nous pouvons redevenir élitistes et aller de l’avant. Avoir des enfants qui rêvent d’espace et de grandes civilisations antiques, c’est déjà l’essentiel. Pourquoi est-ce que la Grèce, la Rome antique, l’histoire des nations européennes puis la conquête spatiale sont une continuité ? Parce que ce sont des exemples d’excellence et d’accomplissements dont ont été capables notre civilisation et nos peuples. Des accomplissements qui nous semblent parfois irréalistes tant ils sont immenses. C’est cet imaginaire qui nous tire vers le haut. Avoir envie d’appartenir à cet héritage de géants. C’est lorsque les rêves deviennent médiocres que tout est perdu.
De jolis rêves ramèneront toujours à une certaine forme d’élitisme, à une volonté de réaliser des choses, et par capillarité, à l’envie de retrouver la liberté de pouvoir les accomplir. Vouloir être libre, c’est déjà vouloir retrouver l’homogénéité ethnique européenne. On n’est pas libre lorsqu’on habite un pays du tiers-monde où plus rien n’est possible, on habite juste une prison à ciel ouvert qui empêche tout rêve de grandeur de se réaliser.
Entrepreneur, ingénieur spécialisé dans les technologies d’Intelligence Artificielle.